La crise du coronavirus et le confinement nous obligent à réaliser que ce que nous tenions pour acquis, la liberté d’aller et de venir, de se réunir et de vaquer à toutes occupations qui nous intéressent est suspendu. S’ajoute à cela, l’anxiété d’une situation inédite, une pandémie mondiale porteuse d’une mortalité qui frappe essentiellement  les plus fragiles et les plus âgé.e.s. Remettant l’être humain à sa place dans ce monde : celui ne ne pas contrôler la nature, quel que soit son statut social, mais de devoir s’adapter, coopérer et prendre soin d’autrui.

Un flot de fausses informations ajoute à la confusion et à l’angoisse relevant souvent de la théorie du complot ou de l’ignorance sur la façon dont le virus se transmet. Non le virus du Covid-19 n’a pas été fabriqué dans un labo du CNRS, non il ne circule pas librement dans l’air ambiant , non le gouvernement ne confine pas pour installer une dictature.  Pour s’y retrouver, le mieux est de se rendre régulièrement sur les sites de vérification de grands médias  quand des infos circulent, contraires à ce que disent les médias officiels qui sourcent leurs informations. Les scientifiques n’ont pas réponse à tout et peuvent ne pas être d’accord entre eux, mais ils s’inspirent de l’état actuel de la science, de l’expérience chinoise et des enseignements qu’on peut en tirer.

En ce qui concerne le confinement, pour mieux le supporter, peut-être peut-on se rappeler que plusieurs d’entre nous sont porteurs du Covid-19 sans ou avec très peu de symptômes et sans le savoir. Respecter le confinement, c’est ne pas risquer de contaminer les autres, de les conduire à la réanimation, à la solitude face à la maladie, même si le personnel soignant s’acharne actuellement pour les sauver. Ayons toujours à l’esprit de ce que cela représente d’affronter la maladie, isolé.e d’un côté sans la présence d’un être aimé à ses côtés, et de l’autre impuissant.e à accompagner son proche, parfois jusqu’à la mort. 

GENEVIÈVE DAUNE
L’ALSACE
genevieve.dauneanglard@lalsace.fr

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