Il y a un an, devant le monde entier incrédule, la Russie engageait une guerre contre l’Ukraine. L’armée russe espérait faire tomber rapidement le gouvernement ukrainien et être reçue avec des fleurs à Kiev par ses habitants qui n’auraient attendu que cela.

Quelques jours après, la Cour suprême de Russie confirmait la dissolution de l’association Memorial, prononcée le 31 décembre 2021. La suppression annoncée de cette ONG qui lutte depuis trente ans pour révéler les crimes du stalinisme, condamner les violences politiques commises durant toute la période soviétique et défendre les droits humains dans la Russie postsoviétique, avait conduit à un engagement rare des Européens unis pour défendre ce qui constituait à leurs yeux – mais aussi aux yeux des milliers de Russes dont les voix sont aujourd’hui étouffées – une expression forte de l’espoir, né durant la perestroïka, de bâtir un avenir démocratique à partir d’une remise en question audacieuse des mythes historiques, des mensonges et des silences entretenus des décennies durant.

 

 

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