Le mois dernier, en parcourant mon fil d’actualités, une évidence m’a frappée : nous n’avons jamais autant communiqué, et pourtant, le sentiment de « solitude » n’a jamais été aussi fort. Le paradoxe est troublant.

Cela m’a ramenée à ce qui est passionnant dans mon métier : la transmission. Parce qu’au fond, communiquer ne se résume pas à diffuser de l’information dans un flux continu. C’est avant tout créer du lien. Du vrai lien, celui qui fait qu’on se sent compris, entendu, relié aux autres.

Evidemment, dit comme ça, cela peut sembler un peu idéaliste. Mais dans la pratique quotidienne, j’observe à quel point la communication peut autant rapprocher que diviser, à quel point un échange peut ouvrir le dialogue ou au contraire braquer les positions. Cette ambivalence est fascinante autant qu’elle m’interroge.

Et particulièrement, c’est cette capacité d’entendre qui semble s’être perdue en route. Prendre le temps d’écouter l’autre, vraiment. Pas pour immédiatement réagir, mais pour comprendre son point de vue.

Il suffit d’observer une simple réunion d’équipe ou un échange autour d’un café pour le constater : les moments où l’on se parle vraiment, où l’on s’écoute, sont ceux qui créent du lien durable et de la confiance.

Avec l’expérience du terrain, je crois que c’est cette dimension humaine de la communication qu’il faut continuer à valoriser et à transmettre. Non pas comme une leçon, mais comme une conviction partagée.

Amandine Lescafette
Responsable pédagogique
ISEG Strasbourg
amandine.lescaffette@iseg.fr

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