Le Club de la Presse a sélectionné cinq films Coup de Coeur, du cycle thématique Médias, du cinéma Cosmos, en salle jusqu’au 14 octobre.
Les Chambres rouges, par Pascal Plante, sorti en 2024 en France.
SYNOPSIS: Deux jeunes femmes assistent au procès hypermédiatisé d’un tueur en série qui les obsède et qui a filmé la mise à mort de ses victimes. Cette obsession maladive les conduira à tenter de mettre la main sur l’ultime pièce du puzzle, qui pourrait permettre de confondre celui que l’on surnomme le « Démon de Rosemont ».
Informons-nous ou consommons-nous ?
Dans ce film, l’éthique journalistique et la liberté de s’informer sont presque centrales. Il aborde le voyeurisme autour du procès hyper médiatisé du tueur Ludovic Chevalier. Avec la popularisation du True Crime, qui joue davantage sur le suspense et le sensationnel que sur de la réelle information, la question se pose de savoir jusqu’où devraient aller les médias dans la diffusion de l’information ? Ce film critique la fascination du public pour le mal, et les médias qui transforment le criminel en figure public et le crime en objet de consommation.
Deuxième recommendation :
Citizen Kane, par Orson Welles, sorti en 1946 en France.
SYNOPSIS: À la mort du milliardaire Charles Foster Kane, un grand magnat de la presse, Thompson, un reporter, enquête sur sa vie. Les contacts qu’il prend avec ses proches lui font découvrir un personnage gigantesque, mégalomane, égoïste et solitaire.
De l’influence ou de l’information ?
Dans Citizen Kane, la fine frontière entre l’information et l’influence des médias est très mise en avant. Le journalisme y est décrit comme un instrument de contrôle, si placé entre de mauvaises mains. Malgré la politique fragile de l’époque, qui donne un pouvoir malsain aux médias sur l’opinion public, on comprend bien que les différents points de vue et l’interprétation de chacun sont tout aussi compromettants.
Troisième recommendation :
Good Morning England, par Richard Curtis, sorti en 2009 en France.
SYNOPSIS : Carl vient de se faire renvoyer du lycée, sa mère décide de l’envoyer chez son parrain, le patron de Radio Rock. Une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d’un équipage éclectique de DJ’s rock and roll.
Des pirates à la radio
Les radios pirates, à leur apogée dans les années 60 à 80, étaient un fléau pour l’État. Ces dernières, dépourvues de licence officielle, servaient à contourner la censure et à retirer le monopole de l’État sur l’information et la musique. Ces radios dites « libres », sont au centre du film Good Morning England. Abordé avec humour, c’est un bel hommage à ces radios qui ont révolutionné la liberté d’expression.
Quatrième recommendation :
REC, par Jaume Balagueró et Paco Plaza, sorti en 2008 en France.
SYNOPSIS: Angéla, journaliste, couvre la nuit d’une caserne. Un appel d’une vieille dame l’amène à un immeuble où des cris étranges transforment son reportage en un événement inattendu.
La pression des caméras
Le journalisme est au cœur de REC, où on y suit l’histoire à travers l’objectif d’un reporter. Mais il n’est pas uniquement question d’une prise de vue insolite ; il est question du rôle du journaliste dans la documentation de choses plutôt banales, aux scènes d’horreur. Finalement, qu’attend-on de lui dans ces situations extrêmes ? Aider et faire preuve d’humanité ou se contenter de rapporter ce qu’il voit ?
Et le dernier film de la sélection :
Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, par Steven Spielberg, sorti en 2011 en France.
SYNOPSIS : En enquêtant sur une énigme vieille de plusieurs siècles, Tintin, contrarie les plans d’un homme diabolique convaincu d’avoir dérobé le trésor d’un pirate.
Le plus connu des reporters
Des bandes dessinées aux films, en passant par les dessins animés, Tintin fait vibrer petits et grands depuis 1929. Motivé par son métier de journaliste, c’est grâce à sa curiosité et à son courage que Tintin n’a de cesse de nous surprendre. Dans ce film, on suit une fois de plus le jeune reporter dans ses aventures.