Permettez-moi de vous parler ici depuis L’Ososphère, pour partager ce qu’elle contient de la grande conversation polyphonique qui traverse son écriture.

Une conversation polyglotte où bruissent les voix et propos des artistes, de nos voisins, de nos complices et que j’ai envie de faire déborder. Je vous propose aussi ces quelques lignes comme une invitation à la poursuivre par les moyens qui nous sont offerts.

Il suffit d’écouter les oeuvres parler et, plus que jamais, les artistes nous apparaissent nécessaires dans la fabrique commune de la ville et de l’époque pour fertiliser notre réel et le bousculer.

L’Ososphère espère proposer un Instant de Ville qui donne place aux oeuvres d’artistes qui interrogent l’époque et explorent notre environnement. Un Instant de Ville et de fête revendiquée, façonné par et avec tous les voisinages qui nous immergent,

Parce que l’usage du monde commence au creux de nos intérieurs et même à celui de notre âme, nous le situons au Quartier Gare, considéré comme un coeur de Strasbourg – ce morceau du monde que nous co-habitons autour de cette question « quelle ville sommes-nous ? ».

Ainsi situées, les oeuvres voisinent et offrent des clés sensibles et ouvertes de perception de ce qui structure, incarnent des questionnements artistiques qui ne ressemblent à aucun autre, se proposent comme des catalyseurs de conversations.

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A fréquenter ces gestes artistiques, il nous semble que l’on traverse ensemble quelque chose d’une « post-natural melancholia » qui angoisse la perte d’un rapport sensible à l’environnement qui nous accueille… on dérive pour enfin le regarder dans le meta-paysage que l’époque déploie à nos fenêtres fussent-elles celles de l’écran… on rencontre une série de réécritures du geste-lumière…

Vous nous direz…

THIERRY DANET
Directeur
Artefact – La laiterie / Ososphère
thierry@artefact.org