Après une carrière à la rédaction des sports de France Télévisions, David Sandona est journaliste présentateur et reporter à la rédaction régionale de France 3 Alsace depuis le 1er mars 2025.

  1. Vous avez commencé votre carrière après un stage à Europe 2 en 1998. Quelle a été le déclic qui vous a orienté vers le journalisme sportif ?  

Depuis que je suis tout petit j’ai toujours adoré le sport, et ma motivation de devenir journaliste sportif est venue du fait que j’appréciais énormément aller dans les stades de foot.

  1. Votre parcours est assez complet : radio, télévision régionale, puis nationale. Quelle étape a été la plus formatrice pour vous ?

L’étape la plus formatrice pour moi. Bonne question ! Je trouve que c’est mon passage à Radio sport Paris, je commentais des matchs de Ligue 2 et je devais beaucoup improviser, ça m’a appris à être plus confiant et audacieux. Je pense que la radio en général permet cela.

  1. Quelle différence y’a-t-il entre travailler pour la radio et pour la télévision en tant que journaliste sportif ?

Alors, c’est assez bête mais déjà l’habillement, par exemple tu peux venir en bermuda à la radio alors qu’à la télé tu ne peux pas. Ensuite, je trouve aussi que la radio est plus conviviale, tu te sens plus libre, tandis qu’à la télé tout est calculé à la seconde, tu peux moins t’exprimer.

  1. Peut-on choisir les sujets dont on s’occupe ou on nous les impose ?

Cela dépend, par exemple à France 3, je ne choisis pas mes sujets cependant quand j’étais au service des sports à Paris je choisissais 100% des sujets que je traitais.

  1. Quelle est le sport le plus compliqué à commenter ? Pourquoi ?

Sans aucun doute les sports paralympiques ! Il faut faire attention à ce qu’on dit, et il faut commenter ses sports comme si on commentait un sport classique, sans faire de bourde non plus. C’est un exercice compliqué en effet.

  1. Avez-vous le sentiment que le sport pour les personnes en situation de handicap est assez bien représenté dans les médias ?

Pas du tout ! Ce n’est pas assez bien représenté, on n’en parle pas assez. On pourrait beaucoup plus le promouvoir.

  1. Permettez-moi d’en parler mais en lisant différents articles et interviews à votre sujet, j’ai appris que vous-même étiez victime d’un handicap invisible. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce handicap ? Et cela a-t-il impacté votre carrière ?

Oui effectivement, je suis atteint d’un handicap invisible. J’ai été opéré 6 fois au niveau du dos, j’ai en permanence des douleurs. Je ne pense pas que cela ait eu un impact sur ma carrière, même si les longs trajets en avion me faisaient très mal dos car le fait de rester assis longtemps augmente les douleurs. Malgré tout j’ai quand même le statut de « travailleur handicapé ».

  1. En 2016, vous avez remporté un Micro d’Or pour votre reportage sur la judokate malvoyante, championne paralympique, Sandrine MARTINET. Que représente ce prix pour vous ?

Je le considère comme une revanche car je le rappelle je n’ai que le bac, que j’ai eu au rattrapage d’ailleurs, je n’ai pas fait d’écoles de journalisme. Des gens n’ont pas cru en moi et je pense que ce prix est une véritable récompense.

  1. Si vous deviez donner un conseil à une jeune ou à un jeune qui souhaite devenir journaliste sportif, lequel serait-il ?

Honnêtement le premier conseil qui me vient en tête c’est « Défonce les portes ».  C’est l’unique conseil que je peux donner et je pense que c’est plus important.

 

• Portrait chinois :

Si vous étiez un autre journaliste sportif que vous, qui seriez-vous ?

Je pense que je serais Thierry Gilardi, c’est homme très sympathique.
(Thierry Gilardi, journaliste sportif vedette de TF1, décédé brutalement en 2008. Il avait 49 ans et devait commenter le lendemain le match France – Angleterre au Stade de France. Un choc pour toute la France du football.)

Si vous étiez un joueur de foot, qui seriez-vous ?

Avant- tout je pense que je serais un gardien de but mais si on doit rentrer plus dans le détail, je pense que je serais Hugo Lloris.

Si vous étiez un athlète paralympique, qui seriez-vous ?

Au-delà du fait que je serais Thierry Corbalan, j’aimerais être Thierry Corbalan, c’est une personne très inspirante et impressionnant de motivation.

(Thierry Corbalan a été amputé des deux bras à l’âge de 29 ans. Devenu depuis un sportif et un palmeur hors pair, surnommé « le Dauphin corse »)

Si vous étiez une écurie en Formule 1, laquelle seriez-vous ?

Je pense que je serais Ferrari, la classe à l’italienne.

Si vous étiez un sport peu médiatisé, lequel seriez-vous ?

Je serais évidemment le saut à ski, c’est un sport que j’apprécie vraiment et qui n’est pas jugé à sa juste valeur.

Si vous étiez un réseau social, lequel seriez-vous ?

Pour être honnête, aucun. Je ne suis pas un grand consommateur des réseaux sociaux et il n’y en a pas un que j’apprécie particulièrement.

Si vous étiez une finale, laquelle seriez-vous ?

Je serais sans aucun doute, « France-Brésil 98 », c’était un moment historique où tout le monde était heureux et faisait la fête.

Louis
Stagiaire de 2nd

 

 

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