Echange animé par Olivier Claudon DNA, Pierre France Rue 89 Strasbourg et Arthur Helmbacher BFM Alsace.

 

 

 

 

 

De préfecture en préfecture :

Après des études à l’IRA et un début de carrière en conseil régional, l’iséroise enchaîne les mandats en préfecture. Parmi eux, le Tarn, l’Essonne ou encore la Corse du Sud lui apporteront de premières expériences en préfecture avant d’occuper le poste de préfète à la région Grand-Est depuis février 2020.

Sa relation avec Jeanne Barseghian :

Les journalistes l’interrogent tout de suite sur les sujets les plus en vus de son mandat. D’abord sa relation avec la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian avec qui les débats fusent, que ce soit sur les réseaux sociaux ou devant le tribunal administratif. La préfète tient à rappeler qu’il y a tout de même des sujets où les deux femmes travaillent ensemble et sont d’accord, comme sur la mise en valeur du rôle du Parlement Européen, donné en guise d’exemple.

Mise en lumière de sa fonction :

Josiane Chevalier ne se veut pas « préfète politique » mais préfère adopter une position d’écoute que ce soit auprès des élus locaux ou des représentants syndicaux. Cela lui tient à cœur de montrer le rôle du préfet et des dépenses publiques.

Pourtant, les « observateurs » médiatiques la mettent en scène comme quelqu’un de dur, ferme. Dans l’usage des mots, nos intervenants nuancent et parviennent à se mettre d’accord sur le terme « directe » pour décrire la façon de faire de Josiane Chevalier. Lorsqu’il s’agit d’équilibrer dialogue humain et rigorisme administratif, le débat est enrichi d’un subtil jeu de vocabulaire.

Migration et gestion des réfugiés et demandeurs d’asile :

Sur la question de la gestion des réfugiés et des demandeurs d’asile, la préfète revendique les valeurs humaines qu’elle prône en accordant une protection aux enfants et aux personnes âgées en cours de déplacement. Elle réfute l’inaction préfectorale et déclare appliquer les lois et les objectifs du gouvernement. Cela se caractérise par des milliers de places d’accueil supplémentaires et des arrangements avec les autres préfectures pour répartir les effectifs.

Suffisant pour faire oublier l’épisode très médiatisé de l’expulsion des migrants du Parc de l’Etoile ? C’est à l’évocation de ce sujet qu’un désaccord apparaît sur la façon dont l’action étatique transparaît dans les médias. Les efforts de la préfecture passent trop inaperçus à son goût. Si ses multiples passages devant le tribunal administratif ont fait la une, elle pointe du doigt le choix du titre des médias et leur impact.

La préfète et les médias :

Madame Chevalier explique simplement ses absences de communication par un dialogue interne entre élus dont elle ne ressent pas le besoin d’en partager les détails à la presse. Fidèle à sa rigueur et à sa position d’exécutant politique, elle déclare “Je ne dis pas tout à la presse !” en assumant cette distance.

Réforme des retraites et protestations :

Face au nouvel épisode de mobilisation du mardi 06 juin, la préfecture a validé la mise en place de deux drones pour mieux surveiller les éventuels débordements. Josiane Chevalier assure vouloir « protéger les manifestants » en garantissant une liberté de manifester dans un cadre de sécurité et de sérénité. Face à un phénomène global qu’elle analyse comme une montée de la violence, la préfète tient à maintenir le dialogue avec l’intersyndicale. Les journalistes s’interrogent alors sur la spécificité du Bas-Rhin et les difficultés particulières liées à son statut régional. Forte de son mandat corse, la préfète assume d’avoir un mandat animé mais déclare s’y plaire et vouloir y finir sa carrière dans la fonction publique.

 

Laurent OFFERLE-GUILLOTIN, étudiant-stagiaire au Club de la Presse Strasbourg Europe

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