Depuis le 6 avril conformément aux mesures sanitaires les JT régionaux de France 3 sont à nouveau mutualisés. En parallèle l’offre de retransmission sportive de France 3 en région est amenée à se densifier.

Pour faire le point, Stéphanie Lafuente, rédactrice en chef de France 3 Alsace, répond aux questions du Club de la presse.

 

Comment se sont organisées les rédactions de France 3 Grand Est  ?

Par soucis d’exemplarité et afin de se conformer à la demande de télétravail portée par la présidence de France Télévisions, les rédactions de France 3 Alsace, France 3 Lorraine et France 3 Champagne Ardenne ont réduit le nombre d’équipes sur le terrain et dans leurs locaux.

Ainsi en Alsace, on est passé d’environ 10 équipes par jour sur le terrain (tournage pour le JT -actu, dossiers, Un lieu des histoires – mais aussi Rund Um, ou encore le 18h30) à 4 par jour (3 dédiées à l’actualité et 1 pour Rund Um).

Nous mettons nos équipes et nos moyens en commun avec la Lorraine et la Champagne Ardenne afin de proposer midi et soir un journal commun en Grand Est. Comme en mars/avril 2020, chaque antenne assure à tour de rôle la rédaction en chef, la présentation et la prise en charge technique de ces journaux. Les deux autres régions deviennent alors contributrices.

Une conférence de rédaction commune aux trois rédactions via teams a lieu chaque matin.

Avez-vous tiré des leçons du premier confinement il y a un an où il y avait déjà des journaux en commun ?

Contrairement à l’an passé où le modèle était à créer, cette fois la planification, l’organisation entre les rédacteurs en chef en charge des éditions et des équipes dans chaque antenne, le fonctionnement technique (montage en télétravail par exemple) étaient déjà établis et prêts à être remis sur les rails.

L’utilisation d’outils comme Teams pour les visioconférences en interne ou d’interview via Skype pour nos JT sont devenus des outils de travail quotidien alors qu’ils étaient pas du tout utilisés avant la crise sanitaire.

De même l’actualité n’est plus la même, elle ne tourne pas qu’autour de la covid ce qui permet d’éviter des doublons à l’antenne (les mêmes sujets tournés dans les trois antennes).

Comment ont réagi les journalistes, quel est leur état d’esprit ?

Soyons clairs et francs, les journalistes de France 3 Alsace préfèrent travailler pour un journal alsacien. Mais quand on suit au quotidien, comme c’est le cas de la rédaction alsacienne, depuis plus d’un an l’évolution de la pandémie, on peut aussi comprendre qu’il faille se montrer exemplaire en tant que télévision de service public. Il y a une acceptation de cette formule. D’autant que rappelons-le, ce n’est que temporaire, a priori pour 4 semaines.

Et vos téléspectateurs ?

Les Alsaciens sont attachés à leur journal local. Sur les réseaux sociaux nombreux sont celles et ceux à avoir manifesté leur mécontentement. Mais c’est aussi le prisme des réseaux qui met en avant les mécontents, plutôt que les autres. Et il faut noter que lors du premier confinement, les audiences de nos journaux en Grand Est n’avaient pas baissé.

Avec votre expérience quels sont les avantages et les inconvénients d’une édition unique Grand Est temporaire ?

Les avantages sont avant tout sanitaires : respect des exigences en terme de télétravail et protection des salariés et des personnes que nous rencontrons au quotidien sur le terrain. Pour les inconvénients, quand on a une actualité aussi riche qu’en Alsace, c’est un peu frustrant de devoir choisir, de ne pas pouvoir aller plus à la rencontre des Alsaciennes et des Alsaciens notamment via nos reportages plus en longueur (les dossiers et la série « un lieu, des histoires »).

Comment allez-vous préserver l’info de proximité ?

Contrairement au 1er confinement, nous continuons à produire et à diffuser chaque soir à 18h50, Rund um, notre programme d’information en alsacien. Une offre différente est proposée en Lorraine et Champagne-Ardenne à cet horaire.

Nos équipes en Alsace ont été renforcées sur le web. Plus d’articles sur l’actualité en Alsace paraissent sur nos sites afin de continuer à assurer au mieux notre mission d’information de proximité.

 

En parallèle l’offre de France 3 Grand Est va se densifier côté sport. Le 9 avril, France 3 Grand Est et France 3 Pays de Loire aurait du diffuser un match de volley opposant Nancy et Saint-Nazaire, une belle mise en valeur des équipes sportives et des compéttions généralement peu médiatisées. Comment va se développer cette nouvelle offre qui vise à booster la visibilité du sport, les week-end, sur les antennes régionales de France 3 ?

Effectivement, depuis le début de l’année, nous proposons régulièrement des transmissions sportives en direct le dimanche : handball, basket-ball, du volley-ball était effectivement prévu mais les nouvelles mesures sanitaires en ont finalement eu raison. Nous reprendrons en mai, avec le Championnat de France de handball féminin, pour lequel nous suivrons l’équipe de Metz.

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